L’imposant Fogo Island Inn. Pris de départ pour une nuit : 1500 $ US. Je ne connais pas le prix pour une nuit dans la cabane en avant plan.

L’imposant Fogo Island Inn. Pris de départ pour une nuit : 1500 $ US. Je ne connais pas le prix pour une nuit dans la cabane en avant plan.
Du lieu originellement nommé Toulinguet.
Classique photo de Camargue, captée à la tour Carbonnière, près d’Aigues-Mortes.
J’ai rassemblé une (généreuse) sélection de photos du voyage à Terre-Neuve dans un portfolio. Cela me semble mieux approprié, pour donner une vue d’ensemble, que la formule du blog. Je vais tout de même poursuivre ici la publication occasionnelle d’images choisies.
Dans les airs, sur l’eau, dans le temps.
Balade le long de la côte désertique et dénudée, dans la Northern Peninsula, à Terre-Neuve (juin 2017).
Série prise à Cape Norman, péninsule du Nord de Terre Neuve, en juin 2017.
Nous avons trouvé Cape Norman en suivant une piste qui traversait un désert de calcaire, au bout du détroit de Belle Isle. Cet endroit, le plus septentrional de l’île, nous a aussi livré nos plus mémorables souvenirs. L’océan agité venait faire basculer sur la rive rocheuse des blocs de glace de la taille de petits camions, tandis qu’au loin défilaient de plus gros icebergs. Au Nord, on pouvait également distinguer les rives du Labrador. Nous sommes arrivés là par hasard, en suivant pistes après pistes, sans trop nous soucier de la destination. Nous étions seuls à des kilomètres à la ronde, et face à un environnement des plus désolés qui soit, fascinés par les chocs de la mer contre la glace millénaire. Dans les prochains jours, je publierai plus d’images de ce lieu.
J’ai pris une pause de photos depuis plusieurs semaines. Au retour de Terre-Neuve, en juin dernier, je me suis retrouvé avec plusieurs milliers de photos et de segments vidéos à traiter. J’y ai consacré des dizaines d’heures de mes rares temps libres, les nuits surtout, au point qu’arrivé en septembre, je n’avais simplement plus envie de m’approcher de Lightroom. Je ne voyais plus rien. Plus de nuances. Juste une surdose d’information visuelle.
Prendre du recul aide parfois à se recadrer. Se poser les bonnes questions : pourquoi fais-je cela, dans quel but? Quelle finalité? Je n’ai pas plus trouvé de réponses, sinon des impressions. Parfois, je constate que l’acte de prendre des photos est beaucoup plus important pour moi que de les montrer. L’action amène une réflexion, oblige à marquer un arrêt, à réfléchir à ce que je vois, et comment l’interpréter.
En regardant mes photos de Terre-Neuve avec ce récent recul, je constate qu’elles sont surtout importantes pour notre mémoire, à ma conjointe et moi-même. À travers elles, nous tentons de retracer des noms de lieux trop vite traversés, des espaces qui nous ont marqués d’émotions si fortes. La mémoire nous joue déjà des tours, mais les images restent et s’incrustent dans nos souvenirs. Parfois, elles se retrouvent un peu interprétées par un traitement noir et blanc, ou un ajustement de saturation, une nuance dans la balance des blancs.
On se construit ainsi une histoire que l’on aimerait tant pouvoir amener avec soi pour l’éternité. Notre propre Histoire, éphémère, mais unique.
Un décor digne d’un western, dans le parc du Gros Morne, à Terre-Neuve. Photo infrarouge avec Nikon D90 modifié.